Trouver la place de stationnement pour handicapés la plus proche grâce une application iPhone, téléphoner en visiophonie en langage des signes, écouter un roman en mp3 sur son baladeur… les nouvelles technologies facilitent la vie quotidienne des personnes en situation de handicap. Plus facile aussi de communiquer dans son travail grâce à la reconnaissance vocale, aux webcams et autre clavier en braille…
Les débuts d'Internet leur promettaient également un monde meilleur, comme le proclamait Tim Berners-Lee, inventeur du Web. « La nature du web est dans son universalité. Il doit être accessible à toutes les personnes handicapées ». Mais Internet est rapidement devenu trop visuel et les nouvelles technologies ont rendu plus compliqué l’accès à la plupart des sites : vidéos, formulaires, nécessité de cliquer sur la souris… autant d’embûches qui rendent les sites souvent inaccessibles.
De nombreuses entreprises font le choix de l'accessibilité
Pourtant, la loi de 2005 oblige les administrations françaises à sous-titrer leur site. « La très grande majorité des sites n'appliquent pas les recommandations d'accessibilité, déplore Olivier Nourry, directeur du développement de Qelios, une société spécialisée dans l’accessibilité numérique. Mais les sanctions tardent à venir ! »
En France, même si les services publics sont encore à la traîne, de nombreuses entreprises ont fait le choix de l’accessibilité : mutuelles, assurances, banque, tourisme, industrie. En revanche, les efforts portent sur les sites "corporate", beaucoup plus rarement sur les e-boutiques, sites d'informations, services aux clients (gestion de comptes, suivi client, etc)... L’idéal, c’est de travailler en amont au moment où l’on conçoit le site. « Imaginez que vous avez commandé une voiture, explique Olivier Nourry. Quand vous la recevez, vous demandez si elle écologique. Mais c'est déjà trop tard, il faut repartir de zéro. »
Encore un long chemin à parcourir.